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Del Franco Giovanni-Michel

Giovanni-Michel Del Franco article complet

 

Né en 1966, à Argenteuil, Giovanni-Michel Del Franco est médecin et écrivain.

« Nul ne meurt tant qu’il reste quelqu’un pour prononcer son nom. »

« J'écris depuis que je sais écrire, c'est-à-dire quelques années... Il y a seize ans, j'ai pris la décision de me "lancer" en créant mon label d'auto-édition.
Je l'ai nommé Le Chant des hommes, car je me suis nettement orienté vers les sciences humaines au sens large, ayant pour but de porter témoignage de voix oubliées.
J'ai d'abord publié des ouvrages consacrés au village italien de mon père, puis me suis diversifié, et suis finalement revenu à une passion d'enfance : les Amérindiens, en particulier les Apaches Chiricahua. »


En 2019 vient de paraître « Je m'appelais Bui », la dernière Apache libre.

 


 

« Je m'appelais Bui », la dernière Apache libre, de Giovanni-Michel Del Franco aux éditions Le Chant des hommes« Je m'appelais Bui », la dernière Apache libre
Éditions Le Chant des hommes - 2019

 

La dernière Apache libre, Bui, a vécu ses dernières années en Italie et il se trouve que l'Italie est le pays d’origine du père de l’auteur. Cette étrange coïncidence va amener celui-ci vers une longue quête sur les traces du destin de cette femme.
En avril et octobre 2018, Giovanni-Michel Del Franco s’est même rendu sur les lieux où elle passa ses derniers mois. Il s’est recueilli sur la tombe de cette femme née sur un autre continent, et venue terminer sa vie en Ombrie. Il a tenté d’y retrouver les témoignages de personnes ayant croisé le chemin de cette femme fascinante.


En avril 1932, une fillette d’environ quatre ans est capturée dans la Sierra Madre au Mexique. Elle est apache, et sa grand-mère vient d’être tuée sous ses yeux, comme au temps des guerres amérindiennes du XIXe siècle.

Elle va grandir aux États-Unis et mourra en Italie en 1976.

Jusqu’à la fin des années 1930, un demi-siècle après la reddition du célèbre Géronimo, des groupes d’Apaches s’accrochent aux contreforts escarpés des montagnes du nord-ouest mexicain. Ce sont des Nedni, la bande la plus méridionale de leur peuple. La Sierra Madre est leur territoire natal. Ils tentent d’y survivre, suivant leurs coutumes ancestrales. Mais les Mexicains ont décidé leur perte. De nombreuses expéditions sillonnent leur territoire : les miliciens tuent les adultes et emportent quelques enfants. Depuis des décennies, les captures et adoptions d’enfants, de part et d’autre, ont jalonné les guerres apaches. Certains ont pu échapper à l’oubli. Bui, Œil-de-Chouette en langue apache, est l’une d’entre eux. Son ravisseur est contremaître dans un ranch tenu par des Euro-américains. Il leur ramène la fillette. Le couple Harris, Jack et Dixie, est sans enfant. Ils décident alors d’adopter la petite Apache et la rebaptisent Carmela. Peu après, Dixie tombe enceinte. La famille déménage alors pour aller s’établir dans la localité de Tujunga, près de Los Angeles en Californie.

En 1938, un explorateur norvégien, Helge Ingstad, revient d’un périple dans la Sierra Madre, où il a vainement cherché à entrer en contact avec les Nedni. Il rencontre Bui - Carmela et réalise la seule interview que nous ayons d’elle. Elle évoque ses quatre premières années d’existence, dans un univers aux antipodes de sa nouvelle vie californienne. Helge Ingstad tourne également quelques images pour un film. Ce sont les seuls documents tangibles qui nous soient parvenus.

La suite de l’existence de Bui - Carmela est mystérieuse. Elle poursuit ses études au fameux Glendale Community College. Sa sœur adoptive, Ann, affirme qu’elle obtint le diplôme d’infirmière, mais nous n'en avons trouvé aucune trace. Puis, elle a passé vingt-quatre ans auprès de Dixie, sa mère adoptive, dont elle ne se sépara pas. Vingt-quatre années floues sur lesquelles nous n’avons que très peu d’informations. À la fin des années soixante, Ann est allée résider en Italie, avec son mari, artiste peintre.

En 1972, Bui - Carmela s’y rend pour la première fois, avec Dixie. Toutes deux s’y installeront définitivement en 1974, et Bui-Carmela y mourra en 1976.

 


 

Bibliographie sélective

Aux Éditions Le chant des hommes
  • « Je m'appelais Bui », la dernière Apache libre, 2019
  • L'épopée chéyenne, 2018
  • Bronco Apaches : Apaches libres de Sierra Madre, 2017
  • Charles VI le Bien-Aimé ou la Passion du roi, 2017
  • Combats apaches : les Chiricahua de 1800 à 1934, 2017
  • Chato, guerrier et scout apache, 2015
  • Chief Nana, l'irréductible Apache, 2014
  • Ce que j'écris est mémoire, 2013
  • 1914-1918 : Ainsi meurent les hommes, 2013
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